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Hépatite
B et C : Encore
plus dangereux que le Sida
Un Camerounais sur dix
souffre de la catégorie B de cette infection.
De
nombreuses personnes continuent de considérer le Sida comme
la
maladie du siècle, comme le pire fléau que
l’humanité ait connu. Ça,
c’est avant d’avoir entendu parler des ravages de
l’hépatite B et C.
les chiffres concernant ces maladies sont en effet effarants. Par
exemple, l’hépatite C est 10 fois plus contagieux
que le Sida tandis
que l’hépatite B, plus fréquente en
Asie et en Afrique sub-saharienne,
l’est 100 fois plus. 170 à 200 millions de
personnes sont infectées
dans le monde par le virus de l’hépatite C. 350
millions de personnes
sont porteuses chroniques du virus de l’hépatite B
et peuvent
potentiellement le transmettre. Un Camerounais sur dix souffre
d’hépatite B tandis que le taux de
prévalence de l’hépatite C est de 13%
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Un tiers de la
population mondiale a déjà
été en contact avec le virus
de l’hépatite B. Parmi les adultes, ce contact
n’évolue qu’une fois sur
dix vers une infection chronique avec risque de contagion. Mais pour
les bébés, le taux d’infection
chronique peut grimper jusqu’à 90%.
C’est pour lever le voile sur ces maladies qui tuent en
silence que le
Réseau camerounais contre les hépatites virales
(RCHV) a organisé la 19
mai dernier, la première journée scientifique sur
les hépatites
virales. Le 16 et 17 mai, des dépistages gratuits ont
été organisés
pour permettre à chacun de savoir s’il est ou non
porteur de ces
pathologies.
Due à un virus qui provoque des lésions
inflammatoires du foie,
l’hépatite B passe inaperçue dans deux
tiers des cas. La contamination
se fait surtout par voie sexuelle, par voie sanguine (, transfusion,
aiguilles contaminées, notamment chez les toxicomanes, lors
de
tatouages ou de piercing…), et aussi de la mère
à l’enfant lors de
l’accouchement ou pendant l’allaitement. Ces modes
de contamination
sont également applicables à
l’hépatite C qui se transmet par tout
contact avec le sang d’une personne infectée.
Pour tous types d’hépatites, les
symptômes lorsqu’ils sont présents,
regroupent la fatigue, les maux de tête, les douleurs
abdominales, les
nausées, l’anorexie, puis un ictère
(jaunisse) deux mois environ après
le contact avec le virus. Dans ce cas, le patient a la peau et les yeux
jaunes, ses urines sont peu abondantes et foncées. Les
analyses
biologiques montrent une augmentation importante des enzymes
hépatiques
(transaminases). L’amaigrissement peut être
important. Si un traitement
existe pour l’hépatite C, la vaccination a permis
de réduire le nombre
de nouvelles infections d’hépatite B. Mais
l’absence de symptômes,
faute d’un dépistage automatique chez les
populations à risque, conduit
souvent à un diagnostic trop tardif. |
Josiane R.
MATIA
22 Mai 2008
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